Le jeûne peut-il causer l’aménorrhée?

Le jeûne intermittent est de plus en plus populaire, une de mes auditrices qui pratique le jeûne intermittent rencontre un problème de fertilité appelé aménorrhée. Le jeûne intermittent cause l’aménorrhée ? Si oui pourquoi ? Et comment résoudre ce problème ?

Qu’est-ce que l’aménorrhée ?

Quand une femme qui est sensée avoir ses règles ne les a pas pendant 3 mois d’affilé, elle est en aménorrhée. Les femmes enceintes, ou allaitantes sont aussi en aménorrhée, mais elle est normale dans ce cas. Les règles sont « sensées » être là au plus tard après l’âge de 15 ans.

Pourquoi l’aménorrhée est problématique ?

L’absence de règle est le signe que l’ovulation et le processus de maturation de l’ovule ne se passe pas de manière normale, dans la plupart des cas, il n’est pas possible de tomber enceinte lorsqu’on est en aménorrhée. Cette infertilité n’est cependant pas définitive dans la majorité des cas.

Quel est le lien entre aménorrhée et le jeûne intermittent ?

Le processus qui amène à l’ovulation est initié par le cerveau dans une région appelé hypothalamus.

L’Hypothalamus libère l’hormone Gnrh qui va stimuler l’hypophyse qui à son tour sécrète de la Fsh et de la LH. Ces deux hormones stimulent les ovaires pour provoquer l’ovulation. Mais pour que l’hypothalamus commence ce processus il a besoin d’une hormone :la Kisspeptine produite dans le cerveau.

aménorrhée

La leptine, l’hormone de la satiété, permet de faire le lien entre le métabolisme, le jeûne et la perte de poids avec la GnRH et la fertilité. En effet La leptine est produite par notre graisse, elle signale à notre cerveau notre statut énergétique. Lorsqu’on a beaucoup de graisse, notre leptine est élevée.

Lorsqu’on perd du poids, notre sécrétion de leptine peut baisser significativement. Cette baisse de leptine est interprétée par le cerveau comme une faible taux de masse grasse, donc des conditions non propices à la reproduction.

Lorsqu’on perd du poids, ou lors d’un jeûne long, la leptine baisse significativement signalant à notre cerveau un état de famine, cet état peut aussi être atteint avec des niveaux de glucose et d’insuline chroniquement faible, ou enfin avec une activité physique intense.

Des niveaux de Leptine faible ne permettent pas de déclencher la sécrétion de Kisspeptine qui va stimuler l’Hypothalamus pour induire l’ovulation.

Photo by averie woodard on Unsplash

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