En 1992 un chercher Néo Zélandais fait une découverte qui va changer notre manière de voire le lait. En effet Elliott constate que les enfants polynésiens des îles Samoa sont beaucoup moins touchés par le diabète de type 1 que les enfants polynésiens qui vivent à Auckland, la capitale de la Nouvelle Zélande.
Après les premières investigations, les chercheurs concluent que l’allaitement est protecteur contre le développement du diabète de type 1. Des investigations supplémentaires leurs ont permis de constater que les enfants diabétiques ont souvent des anticorps au lait de vache présent dans leurs circulations.
Le lait A1, A2 et leurs impacts sur la santé
S’ensuit de nombreuses recherches sur les souris dont une (1) ou ils ont nourri des souris avec du lait riche en protéine A1 et les ont comparés aux souris nourris au lait riche en protéines A2. Plus de la moitié des souris nourris au lait A1 ont développé le diabète de type 1 et aucun ne l’a développé dans le groupe consommant le lait A2.
Les types de béta Caséine
Le lait contient une protéine appelé béta caséine, il en existe trois sortes, la A1, la A2 et la B. Les chercheurs ont découvert que la caséine A1 et B se transforme dans notre système digestif en casi-opioïde b-casomorphin-7 (BCM-7). Cette dernière semble déclencher le diabète de type 1 dans les recherches faites sur les animaux.
De plus un essai clinique randomisé sur l’homme a démontré que la protéine A1 ralenti sensiblement le système digestif et peut causer la constipation (2). Le lait riche en protéine A2 et faible en protéine A2 n’a pas cet effet délétère.
L’industrialisation de la production de lait est à l’origine du problème
Dans le documentaire « Planète Lait » on voit à quel point l’industrie laitière optimise la production de lait en sélectionnant génétiquement les vaches qui en produisent le plus. C’est pourquoi on se retrouve aujourd’hui avec du lait majoritairement riche en protéine A1 car les vaches qui produisent le plus, des races Friesian, Ayrshire, British Shorthorn, et Holstein, sont A1 dominantes. Alors que les vaches moins privilégiées comme les races Charolaises et Limousines produisent majoritairement de la protéine A2 (3).
L’intolérance au lactose
Au delà du problème lié à la caséine A1, certaine personnes pensent que nous ne sommes pas sensé boire du lait car nous n’avons pas l’enzyme nécessaire à la dégradation du lactose une fois adulte. Cependant, c’est le cas pour beaucoup d’aliments, certaines personnes par exemple n’ont pas ou peu d’amylase dans leur salive pour initier la digestion des fécules. De plus une étude ingénieuse faite en 1996 (4), faite sur 29 personnes digérant mal le lactose a montré que une introduction progressive de lactose augmente la quantité de l’enzyme bêta-Galactosidase dans le système digestif et diminue les symptômes de la mal absorption du lactose (gaz, inconfort, diarrhée …)
Pourquoi les asiatiques consomment de plus en plus de lait ?
Cette enzyme est particulièrement manquante au sein de la population asiatique, or les dix dernière année, la consommation de lait et produits laitier est en plein explosion en Asie, en particulier en Chine. Beaucoup d’asiatique souhaitent que leurs enfants soient plus grand, c’est pourquoi ils donnent du lait aux nouvelles générations. En effet la consommation de lait et produits laitier est clairement corrélé à la taille des personnes (5)
Les hormones du lait
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1 Type I (insulin-dependent) diabetes mellitus and cow milk: casein variant consumption
2 Comparative effects of A1 versus A2 beta-casein on gastrointestinal measures: A blinded randomised cross-over pilot study
3 The A2 milk case: a critical review
4 Colonic adaptation to daily lactose feeding in lactose maldigesters reduces lactose intolerance.
5 Major correlates of male height: A study of 105 countries
6 Hormones in Dairy Foods and Their Impact on Public Health – A Narrative Review Article
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